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Historique page L-M-O-P

Labastide Clairence

 

LABASTIDE CLAIRENCE / BASTIDA (Basse Navarre)

" Losangé d'or et de gueules, à la fasce d'or "

Ces armes communales furent attribuées d'office lors de l'édit de 1696. Comme son nom l'indique, ce village est une bastide de création royale, qui a su conserver un charme incomparable.

Elle fut fondée par Louis le Hutin, alors roi de Navarre, en 1312, sur des terres qui dépendaient de Ayherre. Labastide surplombait un port, permettant d'accéder au commerce fluvial avec Bayonne, utilisant le point extrême de navigabilité de la Joyeuse (ou Aran) qui rejoint l'Adour à Urt.

Cette bastide à l'instar des autres devait être fortifiée ; elle faisait suite à celle édifiée par le roi d'Angleterre à Hastingues en 1289 et celles bâties par le vicomte de Béarn à Sordes et Labastide Villefranche vers 1290.

Avant la construction de la bastide proprement dite, en 1283 le châtelain de Saint Jean Pied de Port décide de l'implantation d'une maison royale au " mons darberoa ", lieu jusqu'où l'Aran était navigable. Le port fut créé en 1284, certainement près de la piscine actuelle, en même temps que la maison forte, qui devait aussi servir d'entrepôt. Ces équipements précédèrent donc la création au même endroit, de la bastide proprement dite.

Le roi de Navarre dota la nouvelle bastide, peuplée de Bigourdans, du for de Rabastens. Les nouveaux arrivants, profitant des bons rapports entre le roi de Navarre et Bayonne, bénéficieront de nombreuses franchises sur les marchandises. Deux foires annuelles seront autorisées : l'une à la saint Michel et l'autre à la saint Martin en novembre. L'activité portuaire, facilite le développement de l'artisanat. Une charte d'affranchissement (ou anoblissement) est octroyée aux habitants par Charles II de Navarre en 1375.

En 1350, lors de l'enquête de monnayage, 160 feux (près de 1000 habitants) sont recensés. L'épidémie de peste noire, la fin de la guerre de Cent Ans auront pour conséquence un dépeuplement tragique de la cité. Il faut attendre la fin des guerres de religion, pour que Henri IV signe une nouvelle charte pour relancer l'économie en 1579. Au XVII° et XVIII° siècles, les artisans se regroupent en confréries : saint Eloi pour les cloutiers de Pessarou, saint Barbe pour les bonnetiers.

Au XVI° siècle, une importante colonie juive (80 familles), chassée par l'Inquisition espagnole et portugaise, s'installe à Labastide Clairence ; ces nouveaux résidents joueront un rôle économique de première importance, tant dans les métiers que dans la finance. Cette population disparut à la Révolution.

Le Corps de ville comprenait six jurats. Comme toutes les villes royales, la paroisse avait son bailli propre, chargé de l'administration et de la justice ; il était secondé par un lieutenant. Les Belzunce, puis les Gramont se succèdent dans cette fonction de bailli.

Les maisons connues de Labastide Clairence sont : Arrieux, Colombots, Lombart et Eyharce.

Le losangé arboré dans ces armes communales, figure dans un très grand nombre d' armes attribuées d'office par les commis de Me. Vannier, chargé d'appliquer l'édit royal de 1696 en Basse Navarre.

En 1524, la ville royale de Labastide Clairence, lors d'une prestation d'hommage des jurats à Henri II de Navarre, utilise un sceau équestre avec un cavalier coiffé d'une salade, portant une épée haute. Avec ses origines navarro-bigourdanes, le village se revendique depuis toujours des deux cultures basque et gasconne.

Lahonce

 

LAHONCE / LEHUNTZE (Labourd)

" D'azur semé de fleurs de lys d'or chargé de deux crosses abbatiales d'argent posées en sautoir"

Ces armes, adoptées dans leur forme définitive en 2002, sont celles de l'ordre des Prémontrés, ordre religieux fondé en 1121 par Saint Norbert. Les Prémontrés s'installeront à Lahonce vers 1150. C'est autour de leur abbaye que s'installent les premières populations. Elle fut restaurée par Bertrand, vicomte de Bayonne ; il y fut inhumé en 1169. Toute la communauté de Lahonce était asservie, c'est à dire que la population était

Les Prémontrés tiendront de nombreux prieurés-hôpitaux sur les chemins de Saint Jacques de Compostelle. En Basse Navarre, ils étaient à Béhaune, cédé par le seigneur de Luxe en 1227 ; à la Magdeleine de Saint Jean le Vieux au XIV° siècle. Le vicomte de Soule, Bernard Sanche, donnera en 1178 la grange (une grange était au Moyen Age une importante exploitation agricole) de Pagolle aux Prémontrés de l'abbaye d'Arthous, qui fonderont aussi Zubernoa à Hendaye. Les Prémontrés de Lahonce, seront présents aussi sur l'axe labourdin de Compostelle, à Saint Sauveur à Jatxou ; à Otsantz, prieuré situé dans les bois d'Ustaritz ; à Saint Jacques de Gostoro à Souraide ; tous ces prieurés menaient à l'abbaye prémontrée d' Urdax dans le Baztan. Roger de Gramont avait une dévotion particulière pour l'abbaye de Lahonce ; en 1492 il fonde pour les Prémontrés la grange Saint Sauveur d'Orthicole à Urt (au Moyen Age, une grange était un important domaine agricole).

L'abbaye est ravagée une première fois en 1523 par Philibert de Chalons, puis par Montgoméry en 1571, lors des guerres de religion.

Les relations avec Bayonne, qui étendait sa juridiction sur toutes les paroisses riveraines de l'Adour, furent souvent tendues.

L'île de Lahonce, autrefois appelée île de Roll, du nom de son riche propriétaire bayonnais, ne fut rattachée à la paroisse qu'en 1791. Elle dépendait de l'abbaye pour le spirituel et de la juridiction de Bayonne pour le temporel. L'île de Lahonce accueillait les rendez-vous mondains de la bourgeoisie bayonnaise.

Lahonce fut érigée en commune très tardivement en 1801 ; l'église des Prémontrés devint église communale.

La présence des armes de France dans l'écu des Prémontrés (les rois de France porteront un semé de fleurs de lys vers 1150 jusque vers 1360, adoptant ensuite les trois fleurs de lys) n'est certainement pas une concession royale ; du reste les concessions de fleurs de lys furent extrêmement rares, peut-on tout juste citer celles figurant sur les armes de Jeanne d'Arc.
On oublie trop souvent que les armes de France sont une évocation divine. Avant d'orner les armes royales, la fleur de lys est un emblème religieux, attaché principalement à la divinité de la Vierge. C'est justement pour placer leur royaume sous la protection de la Reine des Cieux que les rois de France adopteront les fleurs de lys dans leurs armes, sous l'influence de Suger (abbé de l'abbaye de Saint Denis et ministre de Louis VI, puis de Louis VII) et de saint Bernard (abbé de Clairvaux et prédicateur de la deuxième croisade). Louis VII est le premier roi de France à porter le premier semé de France lors de la deuxième croisade de 1147. Au XIV° siècle, Charles V remplacera le semé par trois fleurs de lys dans les armes de France, l'évocation est modifiée et devient trinitaire (Sainte Trinité).

Les crosses sont les attributs dignitaires des évêques ou des abbés d'abbaye, car ceux-ci avaient rang d'évêques. Elles symbolisent l'autorité divine dont l'évêque est le détenteur sur terre.


 

Larceveau

 

LARCEVEAU ARROS CIBITS / LARZABALE ARROTZ ZIBITZE (Basse Navarre)

" Ecartelé au 1 d'argent à deux fasces de sable ; au 2 parti en A de sable à trois châteaux d'or ouverts et ajourés du champ et rangés en pal, en B coupé dentelé d'argent et d'azur ; au 3 d'or à l'arbre arraché de sinople et un sanglier de sable défendu d'argent brochant sur le fût ; au 4 d'argent au sautoir de gueules chargé en cœur d'une étoile d'or "

Cet écu reprend les armes de diverses maisons nobles de la commune.

Les bourgs de Larceveau, Arros et Cibits furent réunis en 1842. Ces armes ont été adoptées en 2002.

L'ancien bourg de Larceveau fut une bastide de fondation royale, située face au bourg actuel, de l'autre côté de la route St. Palais- St. Jean Pied de Port. Citée vers 1120, elle fut le passage obligé pour les pèlerins de Compostelle venant d'Ostabat pour rallier Saint Jean Pied de Port. Sur la route vers Lantabat et Iholdy, se situait la maison noble Dona Maria qui possédait sa chapelle encore en 1733. L'autre maison noble, la Salle de Larceveau, est aux Salha d'Aïcirits en 1418. Isabelle de Salha épouse en secondes noces en 1576, Sans de Lacarry, podestat de Soule. En 1720, Gratianne d'Arbide de Juxue est dame de la Salle de Larceveau.

Ce vieux bourg, fut détruit par un incendie au XVI° siècle. Un peu plus loin, on trouvait le prieuré " la Magdeleine d'Utziat " et ses donats, dont le prieur représentait le clergé aux Etats de Navarre.

L'enquête de monnayage de 1350, révèle que Larceveau est entièrement au seigneur de Sault de Cibits, la ville comptait 32 feux. C'est à Cibits que se tenaient les assemblées de la Cour d'Ostabarret.

A Arros, est connue la Salle de Murulu qui devait se situer sur les hauteurs d'Arros, près de l'ancienne église. En 1679, les Esquille, famille béarnaise, possèdent cette Salle ; ils la possédaient toujours en 1793.

C'est à Cibits que se tenaient les assemblées communautaires de la Cour d'Ostabarret. Outre la Salle de Sault, se trouvait aussi la Salle de Cibits qui est aux Gainxuri en 1586. Jeanne de Gainxuri épouse cette même année Arnaud d'Erdoy de Saint Palais. Leur fille Jeanne d'Erdoy, héritière de la Salle de Cibits et de Gainxuri, épousera en secondes noces en 1626, Arnaud d'Oyhenart, l'historien basque avocat au Parlement. La Salle de Cibits restera chez les d'Oyhenart jusqu'en 1787 ; à cette date d'Alzu, seigneur de Caro, est reçu aux Etats pour Cibits.

Dans le bourg actuel, en 1826, autour de l'église (rebâtie en 1854), on ne recensait que les maisons Jauregi et Etxegorri.

Les armes communales reprennent les armoiries des diverses maisons nobles. Les deux fasces sont les armes de la Salle de Larceveau. Les trois châteaux sont les armes de la Salle de Murulu d'Arros ; sans doute des armes parlantes, le basque " muru " signifiant mur ou muraille ; le coupé dentelé sont les armes de Pedro d'Arros. L'arbre et le sanglier rappellent la maison noble Dona Maria de Larceveau. La croix en sautoir est pour la Salle de Sault à Cibits.

Lecumberry

 

LECUMBERRY / LEKUNBERRI (Basse Navarre)

" Parti au 1 d'azur à la fasce échiquetée d'argent et de gueules à deux tires accompagnée de trois coquilles d'argent; au 2 d'or à deux sangliers de sable rangés en pal "

Ces armes ont été adoptées par la commune en 2002.

La commune de Lécumberry est la réunion de trois hameaux primitifs Ianitz, Latarza et Sarriazkoiti, cités au XIII° et XIV° siècle. Dans cette vallée du Laurhibar, comme ses voisines de Mendive et Béhorléguy, la paroisse de Lécumberry comprenait de nombreuses maisons nobles. Les principales furent Donamarte (Saint Martin), Donamarte Behere et Jauregi, toutes les trois à Ianitz, la Salle de Latarza, sans doute anoblie plus tardivement. La paroisse se dénommait Saint Martin de Lécumberry jusqu'à la Révolution.

Dans les armes communales, le premier parti aux coquilles, emprunté aux armoiries de la maison noble Saint Martin, rappelle le passage des pèlerins de Compostelle ralliant l'hôpital de Saint Sauveur sur la route d'Iraty, tenu par l'Ordre de Saint Jean de Jérusalem. Le second parti aux deux sangliers, reprend les armes de la Salle de Ianiz. Le sanglier est très présent dans l'héraldique basque ; on lui attribue des qualités de sagesse et connaissance, propre au pouvoir spirituel, opposé en cela à l'ours qui évoque le pouvoir temporel.

Louhossoa

 

LOUHOSSOA / LUHUSO (Labourd)

" D'or à trois fleurs de lys d'azur accompagnées en chef d'une croisette du Temple de gueules "

Ces armes ont été adoptées en 1991 ; elles figurent dans une sculpture au-dessus du portail de l'église et elles furent martelées à la Révolution.

Louhossoa est de création relativement récente et son histoire médiévale se confond avec celle de Macaye. Elle fut fondée sur des terres communes indivis entre les paroisses de Macaye et Mendionde. Louhossoa était à l'origine une halte pour les mulets affectés au transport des marchandises, provenant notamment des forges de Banca. Ces produits étaient acheminés vers le port de Cambo, par Paskaleku ou par le gué d'Itxassou; ils terminaient leur périple vers Bayonne par transport fluvial depuis le port de Cambo. Autour de ce relais et sans doute dès le XVI° siècle, se développe l'habitat primitif, qui devait comprendre quelques forges pour maréchaux-ferrants et quelques auberges. En 1604, on comptait 26 habitations, environ 130 habitants ; mais cette implantation sur des terres communes n'était pas sans poser quelques problèmes de cohabitation. Le parlement de Bordeaux fut saisi de diverses contestations. En 1625, des lettres patentes royales érigent en paroisse les quartiers de Lurhossoa, Archiloa et Saltaussima; la même année, un acte fixera les limites avec Macaye, mais la paroisse ne devient effective qu'en 1691, après le partage des terres communes. L'assemblée paroissiale pourra désigner un abbé qui siègera au Biltzar, six hommes seront affectés à la milice du Labourd.

Les nouveaux habitants avaient obtenu de l'évêché l'autorisation de construire une église en 1628 ; le clocher tour porte la date de son édification en 1674. L'église (Beate Maria) est dédiée à la Vierge.

Le territoire de la commune était entièrement boisé au XVII° siècle, comme le prouve ce procès verbal dressé en 1694 à l'encontre de Pedro Lohixage, coupable d'avoir abattu trois ours et deux loups en 1694. En 1817, Louhossoa entretenait toujours deux gardes forestiers ; en 1834, elle ne possédait plus que 14ha de bois.

Vers 1800, on découvre à Louhossoa du kaolin, utilisé pour la fabrication de la porcelaine ; cette exploitation durera jusqu'en 1930.

Les trois fleurs de lys qui meublent les armes communales ne sont pas bien sur une quelconque concession royale.

L'écu sculpté des armes communales figurant sur la façade de l'église est placé sous la statue de la Vierge Marie. Si la croix évoque la chrétienté, la fleur de lys (comme la rose) est un symbole marial. Placées ici sous la statue, les fleurs de lys évoquent bien sur la Vierge Marie, patronne de la paroisse de Louhossoa. L'azur est aussi la couleur de la Vierge.

C'est aussi pour placer leur royaume sous la protection de la Vierge Marie, que les rois de France orneront leurs armes de fleurs de lys.

Luxe-Sumberraute

 

LUXE SUMBERRAUTE / LUKUZE ALTZUMARTA (Basse Navarre)

Deux écus en fasce " De gueules à trois chevrons d'or " et " D'argent au lion de sable "

Ces armes ont été adoptées en 2001. Les deux villages furent réunis le 27 juin 1842.

Au Moyen Age, Luxe une baronnie appartenant au seigneur de Luxe, qui était également baron de Lantabat.

Les Luxe, lignage bas navarrais des plus prestigieux, sont issus des vicomtes de Dax, qui possédaient les pays de Mixe et Ostabarret jusqu'à la fin du XII° siècle.

En 1227, Pierre Arnaud de Luxe, donnera le prieuré de Béhaune aux moines Prémontrés de Lahonce.

Le château des seigneurs de Luxe, connu au XI° siècle, se situait sur la Turonne de Luxe, au-dessus du calvaire. Nom loin de là, sur un autre turon, se dressait le château des seigneurs de Garris. Le château de Luxe fut rasé en 1524 et les biens saisis, par Henri II d'Albret, roi de Navarre. Cet acte de représailles faisait suite au ralliement de Jean IV de Luxe au parti de Charles Quint, après la partition de la Navarre en 1512. S'il n'obtint pas la grâce du roi de Navarre, Jean IV de Luxe sera réintégré dans ses biens quelques années plus tard ; il habitait désormais le château de Tardets, qui depuis 1365, était dans les biens des Luxe par alliance ; il y mourra en 1559. Le seigneur de Luxe, comme celui de Gramont, possédait sa propre milice ; ces véritables " bandes armées " sont surtout connues pour leurs actes de brigandage et de meurtres, tel celui de Bereterretche survenu à Etchebar vers 1445.

A Luxe, un rôle d'imposition de 1268 adressé au prieur, prouve qu'à cette date il existait un prieuré à Luxe, la croix qui orne la place du village de Luxe porte le nom de son ordonnateur, Bertis Saint Criq, prieur de Luxe de 1740 à 1758. Dans un autre rôle figurent 24 maisons censitaires (soumises à une redevance annuelle) à Luxe ; la maison du prieur était redevable d'une poule et de trois carolus caque année.

Lors de la guerre civile en Navarre au XV° siècle, les Luxe se battront pour le prince Charles de Viana, légitime héritier du trône, mais destitué par son père Jean II d'Aragon. Au XVI° siècle, lorsque les guerres de religion ravageront la Basse Navarre et la Soule, ils prendront la tête des armées catholiques contre les protestants de Jeanne d'Albret.

Au XVII° siècle, les Luxe possédaient 27 maisons soumises à fief (qui payaient des droits seigneuriaux) à Luxe ; 4 maisons nobles et 40 maisons anciennes à Lantabat, ils en possédaient également 3 à Sumberraute, 24 à Béguios, 3 à Succos et quelques fiefs à Ahaxe ; c'est dire l'importance des possessions des Luxe.

En 1593, Charlotte de Luxe, héritière de Luxe, Lantabat, Tardets et Ahaxe, épouse Louis de Montmorency, bailli de Senlis et vice-amiral de France. Charlotte, issue d'un premier mariage de Charles de Luxe, s'intitula " souveraine de Luxe " à partir de 1620. Elle intenta un procès à ses deux demi-frères Valentin et Jean de Luxe qui s'étaient appropriés le château de Tardets.

L'extinction par les mâles de la branche aînée des Luxe, le passage de la baronnie chez les Montmorency, confirmait, malgré l'importance des biens, la perte de prestige et le renoncement progressif aux droits de justice de la prestigieuse maison de Luxe. A la fin du XVII° siècle, les jurats de Luxe détenaient les droits de police et de justice ; sans doute les avaient-ils achetés.

Le premier seigneur connu de Sumberraute fut, en 1393, Pées de Laxaga, seigneur d'Asme en Ostabarret. Il avait épousé Jeanne de Beaumont, fille adultérine de Louis de Beaumont, frère de Charles II, roi de Navarre, et de Marie de Leizarazu de Baïgorry. Leur fille N… de Laxague porte l'héritage de Laxague à la maison noble de Santa Gracia, maison noble de Juxue, après son mariage avec Guillaume Arnaud de Santa Gracia.

Le château de Sumberraute fut brûlé semble-t-il pendant les guerres de religion.

Au début du XVII° siècle, la seigneurie de Sumberraute revint aux Esquille, famille béarnaise qui a produit des magistrats, des militaires et des financiers. En 1850, les Arthez-Lassalle possèdent le château ; leurs descendants les Lacombe l'occupent toujours.

La terre de Sumberraute fut érigée en baronnie en 1654 au bénéfice de Jean d'Esquille, président à mortier au Parlement de Pau. Outre Sumberraute, les Esquille ont possédé les seigneuries de Etxesarri et Berho à Garris, Lannevieille à Amendeuix, ainsi que la Salle d'Oneix et Murulu à Larceveau.

Dans les armes communales, le premier écu est celui des seigneurs de Luxe ; sur le second figurent les armes des seigneurs de Sumberraute.

Macaye

 

MACAYE / MAKEA (Labourd)

" D'azur à une montagne à deux coupeaux d'argent mouvante de la pointe surmontée d'un soleil d'or "

Ces armes ont été adoptées par la commune en 2003.

En 1145, Macaye était déjà, selon Moréri, une vicomté ; ce qui paraît peu vraisemblable. Pour J. de Jaurgain, le plus ancien document faisant état du titre de vicomte de Macaye est daté du 29 mai 1535.

En 1311, l'enquête effectuée par le roi d'Angleterre dans le Pays de Labourd, établit que le seigneur de Pagandure possédait en biens propres les terres de la paroisse de Macaye avec les droits de basse et moyenne justice. Ce hameau primitif, devait se regrouper autour de Paganduria et de l'église. Un autre maison noble est citée en 1245 dans le même hameau : Zuhurtia.

La vicomté de Macaye voit certainement le jour vers 1534 avec Jean III de Belzunce, qui devient cette même année l'un des cent gentilshommes de l'hôtel du roi François I. En 1544, il est capitaine de 300 hommes à pied ; il est nommé gouverneur du château de Dax en 1557. Jean III était un proche du roi de France et c'est à ce titre que la terre de Macaye (ou Paganduria) fut probablement érigée en vicomté.

Jean IV de Belzunce est vicomte de Macaye, bailli de Mixe, capitaine châtelain de Mauléon et gouverneur de Soule. Jean V de Belzunce hérite des charges de son père. Pagandure et le château d'Ayherre seront incendiés par les Espagnols vers la fin du XVI° siècle ; les vicomtes de Macaye s'installeront à Etxehandia après ce sinistre.

En 1600, Armand de Belzunce, vicomte de Macaye, est aussi vicomte de Méharin après son mariage avec l'héritière Marie de Méharin. En proie à de graves difficultés financières, il se résigne, en 1640, à vendre la vicomté de Macaye à Jacques Castalounes, son gendre, qui détenait une créance de 24000L sur ladite vicomté.

En 1719, Marie Thérèse Renée de Castanoules, vicomtesse de Macaye, épouse en secondes noces1719 Per Arnauton de Haraneder, riche famille d 'armateurs de Saint Jean de Luz. Pierre Nicolas de Haraneder, dernier vicomte de Macaye, épouse en 1785 Jeanne Marie Betbeder, d'une famille bourgeoise luzienne.

Les litiges sont nombreux dès la fin du XV° siècle, entre les vicomtes de Macaye et la communauté. Vers la fin du XVI° siècle, après un désaccord sur la banalité des moulins, les habitants iront incendier du château vicomtal.

En 1684, la communauté rachetait certains droits seigneuriaux au vicomte de Macaye pour une redevance annuelle de 600L. La justice incombait aussi à la collectivité en 1676, cette justice communautaire durera jusqu'à la Révolution ; c'est sans doute le sens de la sculpture située au-dessus de la porte d'entrée de la mairie : un personnage tient les attributs de la justice.

Certes la communauté s'était affranchie très tôt des servitudes seigneuriales, mais au XVIII° siècle, les vicomtes de Macaye étaient intraitables sur les droits de préséance à l'église. Ainsi, en 1738, Marie de Broussain doit présenter ses excuses devant notaire, pour avoir précédé la vicomtesse lors de la distribution du pain béni le jour de la Pentecôte.

Les trois paroisses de Macaye, Mendionde et Louhossoa, exploitaient en biens indivis des bois importants ; elles entretenaient dix gardes forestier.

Dans les armes communales de Macaye, les deux montagnes évoquent l'Ursuia au nord et le Baïgura au sud du village qui semblent veiller sur lui. Le soleil, source de lumière et de chaleur, est un symbole de vie et donc de fécondité. Par son cycle régulier, il symbolise la résurrection et l'immortalité.

 

 

MASPARRAUTE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

MASPARRAUTE /MARTXUETA

BASSE  NAVARRE

 « D’argent au lion de gueules, et une bordure du même chargée de huit étoiles d’or »

Ces armes, connues en 1576 (LAN)  sont celles des seigneurs de Masparraute dont le château (Jauregia) était à l’emplacement de l’actuelle mairie.

      Arnaud de Masparraute est cité au château de Gramont en 1203. (RH Haristoy)

Cette Salle rentre dans le giron des Gramont après le mariage de l’héritière des seigneuries de  Masparraute  et de Gabat (vers 1310) avec Auger de Gramont.

Auger était le fils cadet de  Arnaud Guillaume II de Gramont, seigneur de Bidache et Bergouey décédé vers 1290. Auger de Gramont est tige des seigneuries de Masparraute, de Gabat et de Béhasque. Comme le veut la règle,  ses descendants garderont le titre de seigneurs de Masparraute et Gabat. (J de Jaurgain- La maison de Gramont) 

Espain de Gramont, son fils est aussi cité seigneur de Masparraute et de Gabat.

Arnaud Guillaume de Masparraute, seigneur de Masparraute et Gabat, servait dans la compagnie de Luxe en 1353.

      Jean de Masparraute est bailli de Mixe en 1402 ; son fils cadet Pelegrin de Masparraute est seigneur d’Aguerre de Béhasque à la suite de son mariage avec l’héritière de cette Salle.

Bertrand de Masparraute est seigneur de Jauregi et Gabat de 1480 à 1502.

Autre Bertrand et Charles de Masparraute sont reçus successivement aux Etats de Navarre de 1523 à 1604.

Les seigneurs de Troisvilles, puis en 1708, leurs héritiers les Montréal,  sont possesseurs de la seigneurie. En 1731, le seigneur de Trois Villes fit don de la Salle de Masparraute à Jean Pierre de Belapeyre, avocat au Parlement, qui fut admis aux Etats en 1731.

 

Mauleon

 

MAULEON LICHARRE / MAULE LEXTARRE (Soule)

" De gueules au lion d'or au chef cousu d'azur chargé de trois fleurs de lys d'or "

Jusqu'en 1841, date de leur unification, les deux paroisses sont séparées par le Saison : Mauléon est sur la rive droite et Licharre sur la rive gauche.

Mauléon est d'abord le siège de la vicomté de Soule. Cette vicomté est crée vers 1023 par Sanche Guillaume, duc de Gascogne ; Guillaume Fort fut le premier vicomte. C'est vers 1122 que le château de Mauléon aurait été bâti par Alphonse le Batailleur, à l'emplacement du château primitif des vicomtes de Soule.

Les vicomtes de Soule prêteront régulièrement hommage aux rois de Navarre mais refuseront de se soumettre aux rois d'Angleterre qui étaient leurs suzerains naturels depuis 1169. Auger III de Mauléon fut le dernier vicomte de Soule ; il prit les armes contre les Anglais vers 1258, mais en 1307, il doit abandonner définitivement la vicomté au roi d'Angleterre. En échange il reçoit du roi de Navarre, Louis le Hutin, la seigneurie de Rada. Auger III avait fondé la bastide de Villeneuve-les-Tardets vers 1299.

Le roi d'Angleterre s'approprie à partir de 1307, le titre de vicomte de Soule et il sera représenté désormais par un capitaine châtelain à Mauléon.

La ville haute de Mauléon fut la bastide royale du Moyen Age. La bastide fut sans doute fondée vers le début du XIV° siècle et bénéficiait d'un statut particulier. Elle avait une administration propre, un bailli royal et une justice distincte de celle de Licharre et du reste de la Soule. Mauléon possédait quatre jurats élus par un conseil populaire.

Sur la rive gauche du Saison, Licharre était la véritable capitale de la Soule : elle était le siège des États Généraux de Soule (proche de l'hôtel de Maytie, face à l'ancienne mairie), des assemblées de la Cour d'Ordre, ainsi que de la Cour de Justice.

Le capitaine-châtelain, représentant du roi, administre le domaine royal, préside les États de Soule et la Cour de justice. Il est le chef militaire, il lève les impôts royaux et nomme les bailes. Les Souletins n'admettront jamais cette tutelle ; et les conflits avec le capitaine-châtelain étaient constants: détentions arbitraires, affièvement de terres communes, obligation d'utiliser les moulins royaux, autant d'actes qui méprisaient les coutumes séculaires des Souletins. Les Souletins se révolteront en 1357, après l'instauration d'une redevance par le châtelain Raymond Guillaume de Caupenne ; le soulèvement fut réprimé sans pitié. En 1436, le châtelain Louis de Beaumont, autre châtelain, fera assassiner Bereterretxe vers 1445.

Les États de Soule ou Cour d'Ordre, comprend le Grand Corps (Noblesse et Clergé) et le Silviet (Tiers Etat) qui englobe le reste de la population : chefs de maisons franches, botoys ou fivatiers. Le Silviet se réunissait seul au bois de Libarrenx. Les délibérations du Grand Corps devaient recevoir l'aval du Silviet pour être appliquées. La Cour de Justice à Licharre, rassemblait autour du châtelain ou de son lieutenant de robe longue, les dix potestats de Soule ; elle était compétente en matière de justice civile et criminelle.

Les guerres de religion furent une tragédie pour la Soule. En 1569, Montgomery, à la tête des troupes protestantes fortes de 4000 hommes, ravage toute la Soule et brûle Mauléon avant de l'occuper ; ce ne furent que crimes et dévastations. Les catholiques emmenés par Charles de Luxe ne furent pas en reste. D'Arros, capitaine général de Jeanne d'Albret, interdit le culte catholique en Béarn et l'évêque d'Oloron n'a d'autre possibilité que de se réfugier à Mauléon avec tout son Chapitre. De ce fait, pendant près de vingt ans, la chapelle Notre Dame de la haute ville, sera église épiscopale.

Seul l'Édit de Nantes de 1598 apaisera les conflits entre catholiques et protestants. En 1620, Louis XIII rattachera la Soule, la Basse Navarre et le Béarn à la couronne de France.

D'autres épreuves attendaient encore la Soule et Mauléon. En 1639, en manque d'argent, Louis XIII mettait en vente aux enchères son domaine royal de Mauléon en y incluant les terres communes et les droits seigneuriaux. Les États de Soule, voulant s'émanciper de toute nouvelle tutelle seigneuriale, chargent Arnaud d'Oyhénart, avocat et historien basque, et Bonnecaze d'emprunter 84000 livres pour se porter acquéreurs. Après une première annulation, le domaine royal fut vendu au comte de Troisvilles, proche du roi, pour 70000 livres, alors que les États de Soule se débattaient dans des procès coûteux contre leurs créanciers. Troisvilles occupe le château de Mauléon en 1642, malgré l'opposition de son châtelain Arnaud de Belzunce. La vente fut finalement annulée, mais le remboursement de Troisvilles incombait aux Souletins ; alors que le montant de leur emprunt était en partie dilapidé, ils furent en outre contraints, sur décision royale, de démolir le château. Le comble est atteint lorsqu'en 1648, le nouveau capitaine-châtelain, Henri de Gramont, comte de Toulongon, fils issu du second mariage d'Antoine II de Gramont et pair de France, décide de la réédification du château. Les Souletins, après avoir payé la destruction en 1642, devaient six ans plus tard financer sa reconstruction.

C'en était trop, sous la conduite du curé de Moncayolle, Bernard de Goyenetche, dit " Matalas ", les Souletins, les armes à la main, affrontent les troupes royales à Chéraute. " Matalas " sera arrêté au château de Gentein en octobre 1661, un mois plus tard il sera exécuté.

Le châtelain et gouverneur Henri de Gramont fit construire une belle demeure à Licharre, la maison Guicharnaud de Sponde, qu'il vendra à Arnaud Jean de Troisvilles en 1676, en même temps que sa charge de gouverneur. Cette demeure, appartint ensuite à Armand Jean de Montréal, acquéreur en 1681 de la charge de gouverneur et qui en 1708 héritera des biens des Troisvilles, avant de devenir sous-préfecture, puis hôtel de ville de Mauléon.

L'église Saint Jean de Berraute, située au cœur du vieux cimetière de Mauléon, date du XI° siècle ; elle fut une Commanderie compostellane tenue par les Chevaliers de Saint Jean de Jérusalem. L'hôpital moyenâgeux était sans doute à la place de l'hôpital actuel dont la construction s'acheva en 1737. Saint Jean de Berraute servira d'église paroissiale jusqu'à la construction de l'église actuelle en 1885. La vieille chapelle Notre Dame de la haute ville, au clocher trinitaire, dont la construction est demandée par les habitants de la bastide vers 1373, fut une annexe de Saint Jean de Berraute ; c'est elle qui fut l'église épiscopale durant une vingtaine d'années.

Mauléon fut une sous-préfecture de 1800 à 1926, installée à l'actuelle mairie, construite à l'origine par Henri de Gramont et qui appartint ensuite à Guicharnaud de Sponde, Arnaud de Troisvilles et Armand de Montréal en 1708.

Mauléon fut la capitale de l'espadrille, sa fabrication d'abord artisanale se développe à partir de 1850, entraînant le doublement de la population de 1876 en 1906. Cette nouvelle main d'œuvre vient surtout d'Espagne (Aragon et du Roncal), alors que les travailleurs locaux d'origine rurale, continuent de s'expatrier massivement surtout vers Amérique du Sud. La proportion d'origine espagnole atteint 36% de l'ensemble de la population en 1911 ; sur 1585 salariés à cette date, 1207 sont Espagnols. Plus tard, vers 1970, viendront des Portugais. Les industries de l'espadrille et de la chaussure emploieront jusqu'à 3000 personnes en 1977, avant de connaître une irrémédiable et brutale récession.

En 1820, la commune la plus peuplée de Soule était Barcus avec 1921 habitants ; puis venaient Chéraute (1494 ha), Sainte Engrâce (1275 ha), Montory (1269 ha), Mauléon (1054 ha) et Ordiarp (1010 ha).

Arnaud III d'Oyhénart (1592-1668), est originaire de Mauléon. Le célèbre historien basque, avocat et humaniste, syndic de Soule de 1623 à 1627. L'œuvre magistrale de l'historien, la Notitia Utriusque Vasconiae parut en 1638, une seconde édition verra le jour en 1656.

Cinq évêques sont originaires de Mauléon : Arnaud de Maytie, Arnaud II de Maytie, Arnaud III de Maytie, tous trois occupent le siège épiscopal d' Oloron au XVII° siècle et Henri de Sponde, Jean de Sponde qui eux officieront à Pamiers.

Sur les armes communales de Mauléon, figure l'antique lion des Mauléon, vicomtes de Soule ; lion porté aussi par la Province ; il symbolise la puissance seigneuriale. Les raisons qui ont motivé la présence des fleurs de lys en chef, nous sont à ce jour inconnues. En 1883, P. Haristoy donne les armes de Mauléon sans le chef aux fleurs de lys ; ces fleurs sont par contre citées par J. Meugey en 1931. L'apparition des fleurs de lys est donc relativement récente. Ces fleurs de lys furent peut-être ajoutées, pour différencier les armes de la ville Mauléon des armes de la province de Soule, qui étaient rigoureusement les mêmes.

Par contre, ces fleurs de lys auraient pu évoquer l'antique chapelle Notre Dame (la fleur de lys est un symbole marial). Cette chapelle de la haute ville, fut au XVI° siècle, une église épiscopale.

Meharin

 

MEHARIN / MEHAINE
BASSE NAVARRE

« D'or au lion d'azur armé vilené et lampassé de gueules »

Ces armes ont été adoptées par la commune en 2010
Ce sont les armes des seigneurs de Méharin, en Arberoue.
L'Arberoue comprenait 6 paroisses : Ayherre Isturitz, St. Martin d'Arberoue, St. Esteben, Hélette, Méharin et Labastide Clairence. Cette dernière paroisse, bastide fondée en 1313 par Louis le Hutin, était ville royale et à ce titre possédait sa propre autonomie politique. Le vicomte de St. Martin est Alcade (représentant royal) d'Arberoue, mais Méharin échappait à son autorité car le vicomte de Méharin possédait entièrement le village avec droits de basse, moyenne et haute justice.

Le seigneur de Méharin est cité depuis « 1294, villa de meharin »,un procès aboutit vers cette date à reconnaître à « lop Aner », seigneur de Méharin la possession de toutes les maisons du village ; il y en avait 10 en 1350. C'est la première citation du « château » de Méharin et on peut raisonnablement penser qu'il fut construit vers cette époque, à la place qu'il occupe toujours, mais ce devait être une bâtisse bien plus modeste à l'origine. On ne connaît pas la date exacte de construction du château actuel, mais la façade sud-est, ornée de deux très belles fenêtres à meneaux avec moulures et corniches, porte incontestablement la marque de la Renaissance, du XVI°siècle. Le reste du bâtiment a subi de nombreuses modifications, comme ces échauguettes sans doute de construction récente.

1.Le « vicomte de Méharin »est présent en 1522 lors des premiers Etats Généraux de Basse Navarre,
2.Vers 1400, par mariage avec Jeanne de Méharin, héritière de Méharin, Bertrand d'Armendaritz est seigneur de Méharin. Méharin sera érigée en vicomté au bénéfice de Bertrand d'Armendaritz en 1424. Jeanne et Bertrand auront au moins deux fils : Bertrand, qui continuera la lignée et Jean de Méharin.
3.En 1508, un autre Bertrand et Catherine d'Armendaritz -Méharin se marient avec une dispense de Rome, car ils étaient proches cousins

 

MENDIONDE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

MENDIONDE / LEKORNE (Labourd)

 

« A une croix de gueules chargée en abîme d’un lion d’or tenant de sa patte dextre un dard péri en barre et de quatre étoiles d’or, une sur chaque branche. La croix est cantonnée aux 1 et 4 d’argent à un loup passant de sable ; aux 2 et 3 de sinople  à une abeille d’or » (Guy Ascarat 2017)

 

Ces armoiries ont été adoptées en 2017.

La construction du blason communal s’est articulée autour des armoiries familiales existantes depuis des siècles, dans ce village de caractère, tapie au pied de l’Ursuya. 

Ces armoiries familiales  sont celles des  Garro et des Harriaga, deux familles bien connues des historiens locaux. Les symboles forts et intéressants de ces blasons sont la Croix, les Loups et les Abeilles.

Les Garro portaient « D’argent à la croix de gueules cantonnée de quatre loups de sable onglés et lampassés de gueules »

La seigneurie de Garro est citée en 1140. La paroisse s’appelait encore Saint Martin de Garro  en 1577. Le nom de Gréciette n’apparaît que vers le milieu du XVIII° siècle.

Lors des affrontements en Labourd entre Anglais et Navarrais (1239-1245),  les Garro pourtant vassaux du roi d’Angleterre, combattront aux côtés du roi de Navarre. En représailles, leur château sera rasé. La seigneurie de Garro fut érigée en baronnie en 1654 par Louis XIV, roi de France.

La maison de Harriaga est citée en 1505. L’héritière Françoise de Harregi  épouse en 1630 Jean de Belzunze, fils de Charles I vicomte de Méharin.

Les Harregi portaient « D’azur à une ruche d’or accompagnée de cinq abeilles  du même posées en orle et un soleil rayonnant aussi d’or en chef »

Depuis 1600, les Belzunze étaient vicomtes de Méharin après le mariage de Marie de Méharin, héritière de la vicomté avec Armand de Belzunze. Après cette union,la branche aînée des Belzunze s’était  installée à Méharin, délaissant le château d’Ayherre en état de délabrement avancé.

 

     Marie de Garro, héritière de la seigneurie, épouse en 1641 Salvat d’Urtubie portant les biens et le nom des Garro dans la maison Gamboa-Alzate d’Urtubie. En 1633, Salvat d’Urtubie avait épousé en premières noces, Françoise de Castaignaide ; en est issu un fils André qui continuera la lignée des Urtubie. De la nouvelle union de Salvat d’Urtubie avec Marie de Garro, naît un autre André qui sera à l’origine du lignage des barons de Garro jusqu’au XX° siècle. André de Garro épousera en 1676, Marie de Saint Martin, fille du gouverneur d’Arberoue.

     Pierre de Garro, baron de Garro, lieutenant colonel d’infanterie, épouse Marie de Ville ; il décède en 1786 à Gréciette. En 1736, Pierre baron de Garro hérite (même s’il dut sans doute la racheter) de la charge de bailli de Labourd, fonction occupée par André vicomte d’Urtubie. Celui-ci était décédé sans postérité et sa sœur

 

     Au XVI et XVII° siècle, environ 27 maisons de Gréciette, payaient un Cens aux Garro, c’est dire qu’ils possédaient ces propriétés ; s’y ajoutait la dîme de Mendionde auprès d’une centaine de maisons ; à Ossès, ils tiraient profit de redevances seigneuriales liées à la possession de Gaztagnarenea et dues par une trentaine de maisons ; à Bonloc , vingt maisons de « colons » (en 1617) ; à Urt, un moulin et une forge ; les revenus des Garro étaient donc très importants. 

 

 

Mendive

 

MENDIVE / MENDIBE (Basse Navarre)

" De gueules à deux fasces d'or accompagnées de deux coquilles d'argent en abîme et de trois croix du Temple d'or deux en chef et une en pointe "

Ces armes ont été adoptées par la commune en 2002.

Ce dernier village de la vallée du Lauribar, compte trois quartiers : le Bourg, Bastida et Laurhibarre, au pied de la montée vers la forêt millénaire d'Iraty, qu'elle partage avec Lécumberry sur le versant de Cize sur 1050 ha ; le versant souletin, appartenant à Larrau, s'étend sur 1250 ha.

Toute l'histoire du village est intimement liée à la forêt et à son exploitation Au Moyen Age, elle nourrit les bêtes, engraisse les porcs, procure du gibier ; le bois sert au chauffage, à la construction, il alimente les fours ; la forêt est indispensable à la survie d'une population essentiellement pastorale. Le libre parcours était toujours le principal revenu public de la paroisse en 1860 ; elle nomme son premier garde champêtre en 1862. Le syndicat de Cize recensait en 1885 à Mendive : 273 bovins, 3469 ovins, 22 bêtes chevalines, 401 caprins remplacés l'année suivante par 100 porcins, pour une population d'environ 475 habitants. Ce recensement ayant un but fiscal, les déclarations étant forcément très en deçà de la réalité, on peut apprécier l'importance de l'élevage, malgré l'exploitation industrielle de la forêt.

Mendive se trouvait aussi sur un itinéraire jacquaire. A 880m d'altitude, la chapelle Saint Sauveur d'Iraty et son hôpital, sont cités au XIII° siècle. La chapelle dépendait de l'Ordre de Saint Jean de Jérusalem, tout comme la maison Laurhiberrea, au bas d'Iraty, qui devait aussi accueillir des pèlerins.

L'église Saint Vincent de Mendive, à l'origine chapelle de la maison noble du même nom, fut restaurée en 1682 puis au XX° siècle

Au XIX° siècle, les bois d'Iraty approvisionnent les forges de Larrau et Mendive. L'exploitation industrielle du bois débute au XX° siècle. Les grumes seront acheminées par chariots tractés par câbles sur treize kilomètres. Ce bois sera traité sur place dans une scierie des plus modernes. Près de 400 personnes travailleront à l'abattage, au transport et au débitage des troncs. Par suite de la surexploitation de la forêt, en 1955 l'ONF interdisait les coupes massives et l'exploitation devait cesser en 1957.

Des sept maisons nobles répertoriées au XIV° siècle à Mendive ; la plus connue est Saint Vincent qui a donné son nom à la paroisse. Vers 1235, Anaud Sanche, fils cadet du seigneur d'Ahaxe et de N… de Sault d'Hasparren, fondent la branche des Sault Cibits en Ostabarret. Sans doute par alliance, un fils cadet s'installe à Saint Vincent et en 1358, Guillaume Arnaud de Sault est seigneur de Saint Vincent.

Les armes communales de Mendive reprennent les armoiries des maisons de Saint Vincent et de Minondo, l'autre maison noble armoriée dans la paroisse. Les coquilles des armoiries de Saint Vincent évoquent le passé jacquaire de la commune ; les croix templières, figurant chez les Minondo, rappellent la présence de l'Ordre de Saint Jean de Jérusalem dans les établissements hospitaliers.

Osserain

 

OSSERAIN RIVAREYTE / OSARAINE ERRIBAREITA (Soule)

" Parti , au 1 d'argent à trois têtes tranchées de loup de sable ensanglantées de gueules ; au 2 de gueules au chevron d'argent accompagné de trois étoiles du même , à la bordure générale d'or chargée de huit fleurs de lys d'azur "

Ces armes furent adoptées par la commune en 1993.

Les deux bourgs, situés de part et d'autre du Saison seront réunis le 5 août 1842. Le Saison servait de frontière entre la Soule et le Béarn ; les deux provinces cultivaient depuis toujours un antagonisme tenace.

Selon le Solar Vasco Navarro, ces armes communales sont celles des seigneurs d'Osserain (dénommé " aceráin "), cités en 1119. Il y avait une autre maison noble à Riverayte (lostau de la sale) citée en 1385.

Le Saison se jette dans le gave d'Oloron non loin d'Osserain ; c'était donc un lieu de première importance, un poste frontière entre le Béarn et la Soule ; mais une frontière d'autant plus mal définie que les Béarnais contrôlait la rive gauche du Saison entre Nabas et Osserain et que les Souletins, tout au long de leur histoire mouvementée, les armes à la main, s'opposeront toujours aux ambitions hégémoniques des Béarnais.

A l'origine, la traversée de la rivière se faisait à gué. Le pont d'Osserain était à péage au bénéfice du Vicomte de Béarn. C'est sur ce pont qu'eut lieu le 12 avril 1462 la rencontre entre Louis XI et Jean II d'Aragon

Le château d'Osserain, connu au XIV° siècle, reconstruit au XVII°, surplombait ce pont frontière. Les deux maisons nobles d'Osserain et de Riverayte, contrôlaient l'ensemble de l'habitat. En effet en 1377, sur les vingt maisons citées dans les deux bourgades, trois relèvent de la Salle de Riverayte et seize de celle d'Osserain ; il n'y avait qu'une seule maison franche.
Le pont d'Osserain, fut rasé en 1512 par Jean d'Albret, pour prévenir une possible invasion des armées espagnoles du duc d'Albe ; il fut reconstruit en 1532 lorsque Charles Quint renonça définitivement à la Basse Navarre.

On ne connaît rien des premiers seigneurs d'Osserain et de Riverayte, jusqu'au XVII° siècle. En 1658 les d'Arridole, famille de Sauveterre, sont seigneurs d'Osserain ; ils sont en même temps seigneurs d'Arrokain de Guinarthe en Béarn. Au milieu du XVIII° siècle, par alliance la seigneurie d'Osserain est dans une branche cadette de la prestigieuse famille des Gassion qui possédaient aussi des biens considérables en Mixe. En 1767, le comte de Gassion vend Osserain à Jacques de Parage, conseiller au parlement de Navarre. La veuve de Jacques Parage, Marie Anne d'Andurain, vend à son tour les biens à Antoine Ganderats, béarnais, d'une famille d'agriculteurs, qui avait fait fortune à Saint Domingue. L'acte de vente du 4 avril 1788, d'un montant de 80000 livres, comprenait le château, des terres labourables, granges, écuries, vignobles, moulins, bacs, métairies, et droit de patronage. Antoine Ganderats (1730-1801) était célibataire, il marie son neveu Jean de Ganderats avec Charlotte, fille naturelle, peut-être sa fille.

De ce mariage, naissent deux enfants ; leur descendance est toujours établie au château d'Osserain.

Osserain était traversé par une voie jacobite, reliant les Commanderies d'Orion (tenu par l'Ordre de Saint Jacques) et de Burgaronne (tenue par les Augustins de Ronceveaux) à la colline Saint Sauveur de Saint Palais.

Les pèlerins étaient reçus à l'hôpital Sainte Magdeleine, au quartier de l'hôpital situé au bord du Saison, au pied du château seigneurial ; le prieuré y possédait un moulin et l'auberge du Priou était la maison des Prieurs.

Il existait un second hôpital au quartier Saint Elix, à la maison Labadie. Comme son nom l'indique, cette maison fut ensuite propriété d'un abbé laïc qui percevait la dîme du quartier.

Ces armes communales sont des armes d'alliance. La bordure est une brisure caractérisant une branche cadette.

Faut-il lire dans ces armes communales l'origine anthroponymique d'Osserain ? JB. Orpustan émet l'hypothèse qu'Osserain pourrait dériver de Otsoa (loup), nom ou prénom fréquemment utilisé tant par les antiques Vascons que les Navarrais. Dans ce cas, le premier parti aux têtes de loup pourrait être qualifié de " parlant " et donc être celui des premiers seigneurs d'Osserain. L'autre parti est sans doute celui des d'Arridolle. Pierre d'Arridolle, en 1731, porte trois étoiles sur son sceau.

Les deux bourgs d'Osserain et de Riverayte furent réunis le 5 août 1842.

Ossés

 

OSSES / ORTZAIZE (Basse Navarre)

" De sinople au roc d'argent surmonté d'une aigle du même "

Ossès ou plutôt la vallée d'Ossès telle qu'elle est dénommée en 980, est un ensemble de sept hameaux : Horça quartier principal, Ahaïce, Ugarçan, Iriberri, Gahardou, Eyharce et Exave. Ce territoire englobait à l'origine les communes de Bidarray et de Saint Martin d'Arrossa.

Ossès se situait alors sur l'axe principal Bayonne-Saint Jean Pied de Port passant par Hélette et Irissarry ; la route longeant la Nive depuis Louhossoa n'est réalisée qu'au XVIII° siècle.

L'administration et la basse justice étaient confiées à des juges-jurats, assistés par le mérin, représentant du roi. Les maîtres de maisons de chaque hameau, élisaient pour un an un jurat appelé " bedalero ". La Cour Générale réunissait l'ensemble des jurats à Horça (à la maison Etxeberri); ils étaient donc sept, puis huit lorsque Bidarray eut sa propre représentation.

Dans les temps reculés, tout le Pays était boisé. La forêt relevait du domaine royal, ce que les habitants de la vallée n'auront de cesse de contester ; ils entendaient partager la propriété de ces biens. Au Moyen Age, outre les coupes et la vente du bois, la forêt sert aussi à l'engraissement du bétail. Les habitants engraissaient leurs porcs gratuitement, mais les troupeaux étrangers étaient taxés de la " quinte " royale. Les profits devaient être conséquents et attiser beaucoup de convoitises. Les conflits, tant entre la communauté et le roi qu'avec les voisins de Baïgorry ou du Labourd, furent récurrents et souvent sanglants ; ils dureront près de cinq siècles.

En 1283, il est reproché aux habitants des coupes sauvages. En 1292 un homme de Baïgorry est tué, coupable d'avoir utilisé frauduleusement les bois d'Ossès ; pour cet acte, les habitants d'Ossès seront condamnés à payer 50 L.

D'autres conflits apparaissent en 1300, mettant en cause les voisins Labourdins, venus en armes couper du bois. Les gens de Baïgorry également armés, s'opposent au mérin (représentant royal) venu prélever la " quinte " avec ses hommes, entraînant encore la mort d'un homme. Le mérin fera saisir les bœufs de la dame de Garro (de Mendionde) qui pâturaient à Ossès. Les Garro et les Ezpeleta furent possessionnés par le roi de Navarre dans la vallée d'Ossès, les premiers à Gaztanarenea, les seconds à Notariarena.

Entre 1381-1418, nouveau désaccord entre la communauté et le roi, on a dénombré près de 10000 porcs à l'engraissement. Les habitants rappellent une nouvelle fois qu'ils estiment devoir partager avec le roi la propriété des bois ; ils n'hésitent pas à prélever une " quinte " pour leur propre compte. Le roi rejette bien entendu ces prétentions et il reproche aux habitants de prélever une quinte supérieure que celle perçue par le roi, trois sous carlins par tête de porc étranger. Les jurats sont fréquemment accusés de vol de porcs (prélèvements de la " quinte "); vu l'importance des troupeaux, les trafics devaient être conséquents. Déjà en 1304, lors d'une vente royale de 800 chênes, le trésorier suspectait les habitants d'avoir abattu des arbres pour leur compte personnel.

En 1391, les gens de Cize sont condamnés à payer 800L à ceux d'Ossès pour " insultes et mauvais traitement ". Au cours du XVI° siècle, les habitants sont à plusieurs reprises condamnés pour usurpations de terres sur les monts royaux, sans doute s'agit-il des premiers peuplements de Bidarray. Cette longue lutte s'achève entre 1769 et 1785 par la distribution des terres hameau par hameau. Chaque hameau sera libre soit de garder ces terres en indivis, soit de l'attribuer par maison ; cette dernière solution sera en définitive adoptée.

La communauté luttera ensuite contre l'émancipation de Bidarray et de Saint Martin d'Arrossa.

L'hôpital de Bidarray, est créé par les Augustins de Ronceveaux après 1132. L'hôpital d'Ugarçan, que l'on devine toujours, maison noble en 1268, était une annexe des Hospitaliers de Ronceveaux en 1366. Devenue abbaye laïque, en 1728 l'" Ospital d'Ossès " appartenait à Arnaud d'Esquille, seigneur de Sumberraute. L'église de Bidarray avait été remise en 1677 aux habitants du hameau comme église paroissiale. C'est naturellement autour de la Commanderie que surgissent vers 1590 les premières habitations avec l'arrivée des cadets des maisons d'Ossès. Bidarray, qui comptait 200 maisons à la fin du XVIII° siècle, profitant de la période troublée révolutionnaire, s'auto proclame commune en 1790 ; elle est définitivement érigée en commune en 1800, malgré l'opposition d'Ossès.

Saint Martin d'Arrossa, regroupant les quartiers de Eyharce et Exave, devient paroisse autonome en 1826, mais là aussi le conseil municipal d'Ossès s'opposera durant près d'un siècle à la création d'une commune. La séparation survient en 1923 avec la Nive comme limite.

Les armes communales d'Ossès sont citées dans l'Armorial de Basse Navarre de Vital Genestet de Chairac, compilé vers 1845. Ses sources proviennent des Archives de la Chambre des Comptes de Pampelune (volume du Roi d'Armes- folio 2). L'aigle figure aussi sur le linteau de Sastriarena et dans les armes des Iriarte et des Larageta leurs alliés ; il était bien un symbole propre à la vallée.

L'aigle, emblème royal ou impérial, est le premier symbole connu utilisé par les rois de Navarre. Il figure sur le sceau de Sanche le Fort (1194-1234) mais il est probablement plus ancien. Le rai d'escarboucle précurseur des chaînes de Navarre, apparaît sur des gravures vers 1197.

 

 

Pays d'Ostibarre

 

PAYS DE OZTIBARE (Basse Navarre)

" Ecartelé au 1 de gueules à une brebis au naturel accornée d'or posée en chef et une vache d'or clarinée d'azur posée en pointe ; au 2 d'argent à un arbre arraché de sinople fruité d'or ; au 3 de sinople à trois coquilles d'argent ; au 4 d'azur à une chaîne de montagne d'argent montante d'une champagne de sinople semé d'or et une rivière d'argent brochante sur cette champagne "

Ces armes ont été adoptées en 2003 par le Syndicat de l'Ostabarret.

On y retrouve les symboles de pastoralisme (vache et mouton), la forêt, la montagne, la fasce ondée représente la Bidouze qui longe la vallée. Les coquilles rappellent la vocation " compostellane " de l'Ostabarret, notamment de Saint Just Ibarre. En effet, avant d'être réunie à Ibarre en 1841, Saint Just abritait un hôpital jacquaire qui dépendait de l'abbaye de Sorde. On trouvait aussi des coquilles dans les armes des seigneurs de Hosta.

La maison Garaikoetxea à Ibarre est la maison natale de Saint Michel Garicoïts, fondateur des Betharramistes.

Labastide Clairence
Lahonce
Larceveau
Lecumberry
Louhossoa
Luxe-Sumberraute
Macaye
Mauleon
Meharin
Mendive
Osserain
Osses
Ostibarre
Masparraute
Mendionde
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