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48 SAINTS ET SAINTES, BASQUES OU NON BASQUES

extrait du mémoire de Maider Urruty 1996

Les Fresques murales peintes par M.A. SAUVAGE, décorateur à Courbevoie, en 1932-1933
On peut y voir quarante-huit saints et saintes, basques et non basques, se dirigeant vers le choeur où les attend le Christ les bras ouverts. Une foule de personnages: prophète, apôtres, diacres, évêques, abbés, archange, martyrs, docteur de l'Église, vierges et martyres se mélangent. Cependant, il semblerait que les Saints Livres soient placés en tête du cortège.

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Louis Cestac, fondateur des Servantes de Marie, porte le rabat du prêtre. Enfin, saint Antoine de Padoue est représenté avec l'habit franciscain (la bure marron). Par ailleurs, un pot de lys blancs est placé devant lui, symbole de pureté.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

n tant qu'évêque de Bayonne. il tient la cathédrale de cette même ville sur sa main droite. Saint Sébastien est présenté nu, attaché à un arbre et criblé de flèches. Le deuxième évêque, est saint Frumence avec la mitre (premier évêque d'Axsum). Il est suivi de saint Julien Ant., saint Vincent A. et saint Félix portant tous trois la palme du martyre sans autre attribut spécifique. Saint Blaise, troisième évêque de cette série, porte la mitre et la crosse. Puis, saint Charles Borromée, archevêque de Milan et cardinal, est figuré traditionnellement :un long nez busqué, des vêtements liturgiques d'archevêque. De plus, il semble tenir entre ses mains "une corde de pénitent" rappelant ainsi celle qu'il portait dans les processions pendant l'épidémie de peste de Milan (1575).

Saint Bernard, fondateur de l'abbaye de Clairvaux, est peint amaigri très certainement par le jeûne, vêtu de la robe cistercienne blanche et tient dans la main un livre ainsi qu'une plume. Quant à Saint François d'Assise, fondateur des franciscains, il est revêtu de la robe de bure marron de son ordre (tout comme saint Benoît ou saint Dominique), serrée à la taille par une cordelière. Il est accompagné d'un loup et d'oiseaux. Ceci fait référence à deux épisodes de sa vie, lorsqu'il apprivoise un loup qui terrorisait la ville de Gubbio et le sermon qu'il fait aux oiseaux70. Enfin, les dix derniers personnages représentent des saintes.

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Tout d'abord, sainte Marie-Madeleine. Dans le Livre, trois femmes portent le même prénom. Ainsi, des confusions sont faites parfois entre les trois. Ici, le vase à parfum permet de reconnaître la pécheresse qui, lors du repas chez Simon le Pharisien, oint les pieds de Jésus puis les essuie avec ses cheveux longs. Puis, Marguerite-Marie, un genou à terre, ouvre ses bras vers le choeur. Revêtue d'une robe noire de religieuse, elle représente très vraisemblablement, la Visitandine Marguerite-Marie Alacoque.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Elle est suivie de cinq vierges martyres: saintes Lucie, Eugénie, Grâce, Eulalie et Catherine. Toutes tiennent la palme du martyre. En outre, Catherine tient l'instrument de son supplice: la roue. Une dernière martyre est peinte: sainte Jeanne d'Arc, représentée en bergère, avec sabots aux pieds et moutons. Enfin, cette théorie de saints et saintes est clôturée par sainte Thérèse de l'Enfant Jésus. Vêtue de la robe de carmélite, les bras ouverts, elle n'a de regard que pour Celui à qui elle s'est totalement donnée.
Ainsi, la majorité de ces saints et saintes sont nimbés et peints dans des positions d'humilité. Ils appellent, par leur attitude, tous ceux qui entrent dans la chapelle, à adopter le même comportement. De cette nef se dégage, la sensation de voir un cortège de personnages en marche et en prière. Ils invitent les fidèles à marcher, comme eux, vers le choeur, vers le Christ, conséquence du mouvement qui se dégage de ces deux colonnes de personnages.

Ces missionnaires diocésains, en tant que prêtres, désiraient depuis de très nombreuses années, une chapelle convenable, où ils puissent célébrer les offices quotidiens auxquels les Haspandars étaient nombreux à y assister. Tout comme le Calvaire, c'est grâce à de très nombreux bienfaiteurs que la chapelle vit le jour en 1933, ainsi qu'à l'acharnement du Père Lopez de la Vega. En la dédiant au Sacré- Coeur, le Père Lopez souhaitait faire d'Hasparren, un centre de dévotion au Sacré- Coeur, notamment en mettant en place un pèlerinage annuel, entre la Fête-Dieu et l'Octave. Cela ne dura qu'une seule année, en 1933. L'échec de ce pèlerinage a été dû sûrement, au choix de la date. Les fidèles restaient dans leurs paroisses respectives, pour pouvoir célébrer l'octave de la Fête-Dieu. Cette fois-ci, le Père Lopez n'insista pas. A sa mort, en 1961, il fut inhumé à l'entrée de la chapelle, en tant que maître d'oeuvre de cet édifice. Cependant, avec les années, la construction s'est dégradée quelque peu, le salpêtre apparaît dans la partie sud-ouest. La crypte est une des parties la plus touchée, avec la chapelle latérale de droite (celle dite de Saint-Joseph). Or actuellement, il est très onéreux de restaurer un tel monument. Ainsi, en 1991, un dossier a été déposé auprès des Monuments historiques, par le Conseil Général du canton d'Hasparren. Ce n'est finalement que cinq ans plus tard, le 3 avril 1996, que la chapelle a été inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques".

Ainsi, à droite, saint Jean-Baptiste ouvre le cortège, il est suivi de saint Paul, saint André et saint Barthélemy; à gauche, saint Michel Archange. saint Jean et saint Jacques. Puis viennent des martyrs et saints locaux. En dernier s'ajoutent, sur le mur latéral gauche. les saintes et les martyres. Ils sont représentés de diverses manières. Certains d'entre eux portent les attributs classiques que nous observons dans l'iconographie générale. D'autres, par contre, sont peints de manière particulière.

Saint André tient entre ses bras la croix en sautoir. Instrument aussi de son supplice. La représentation de saint Barthélemy est simplifiée; il n'est pas figuré écorché, portant sa peau suspendue à son bras; il a tout simplement le couteau pour symboliser son martyre. Saint François-Xavier, vêtu de noir, est entouré de deux enfants dont l'un, de par ses traits de visage et sa tenue vestimentaire, semble être un jeune asiatique. Le peintre rappelle ainsi au fidèle, le travail missionnaire du saint en Extrême-Orient. Saint Laurent tient la palme du spécifique. Il est tout vêtu de noir.

Sur ce mur latéral gauche, saint Michel archange est placé en tête de cette longue procession. Il est peint de manière traditionnelle, ailé, en tenue de soldat, il tient une lance et un bouclier orné d'une croix et il écrase de son pied gauche la tête du dragon. Puis saint Pierre le suit. Il porte une barbe courte et drue, tient les deux clefs dans sa main gauche (celle du ciel et celle de la terre) et le livre de la Nouvelle Loi dans sa main droite. Saint Jean n'a pas de représentation particulière. Saint Jacques le Majeur,Apôtre, pieds nus, est figuré en pèlerin avec un long manteau, la panetière et le bourdon. Saint Etienne est revêtu de la dalmatique du diacre et tient la palme du martyre ainsi que les pierres avec lesquelles il fut lapidé. Saint Léon est le premier évêque peint sur ce mur gauche.

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