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Francis Jammes

Francis Jammes

Naquit à TOURNAY-EN-BIGORRE le 2 décembre 1868.
C'est à BORDEAUX, où la famille réside de 1880 à 1888, qu'il compose ses premiers poèmes.
En 1889, il effectue un stage sans suite comme clerc d'avoué chez un notaire d'ORTHEZ.
En 1891 , il publie certains de ses poèmes, et ce sont les débuts de sa renommée, encouragés par André GIDE et Alfred VALLETTE qui sera son éditeur. En 1895, il s'oriente définitivement vers la poésie.
Il lance, en 1897, avec le « Jammisme », un vrai-faux manifeste littéraire qui le propulse à l'avant-scène de l'actualité.
En 1898, il publie son premier vrai recueil poétique, « De l'angélus de l'aube à l'angélus du soir ». Il rencontre Claudel et le poète Charles GUERIN qui écrit pour lui plusieurs poèmes . En 1901, il publie le Deuil des Primevères. L'échec d'une histoire d'amour lui inspire le groupe de poèmes « Tristesses ».
Son retour à une pratique religieuse, en 1905, influence sa poésie.
Au regard des cénacles parisiens, Francis JAMMES est toujours resté un provincial un peu solitaire, vivant retiré dans ses montagnes pyrénéennes.
Toutefois, lors de ses multiples séjours à PARIS, il enchante certains salons littéraires, et répond à plusieurs invitations en Belgique.
Il posa, plusieurs fois, en vain, sa candidature à l'Académie française.
Si, en France, on ne connaît que ses premières œuvres, et surtout la Prière, mis en musique par Georges BRASSENS, à l'étranger (notamment en Allemagne, Autriche et Suisse alémanique), toute son œuvre est encore aujourd'hui très vivante.
Jusqu'à sa mort, sa production poétique, mais aussi romanesque et dramatique, demeurera importante.
Ayant élu domicile à HASPARREN en 1921, à la maison Eyhartzea, à la faveur d'un héritage providentiel, il y passe les dernières années de sa vie, et y décède le 1er novembre 1938.

Inauguration du Monument aux morts d'Hasparren
Discours de Francis Jammes  ​Discours manuscrit

Ses premières compositions poétiques sont connues des milieux littéraires parisiens vers 1895. Cette poésie pleine de fraîcheur amorce un renouveau poétique, mettant fin à une certaine préciosité symboliste. Il se lie notamment avec André Gide, avec qui il séjourne en Algérie en 1896, Mallarmé, Henri de Régnier. Plus tard il se liera avec Paul Claudel.

Son plus fameux recueil, De L'angélus de l'aube à l'angélus du soir, paraît en 1897 au Mercure de France. Le Deuil des Primevères (1901) est un autre recueil intéressant. Clerc de notaire à ses débuts il peut désormais vivre de la littérature.

1905 voit sa conversion au catholicisme. Il se tourne alors vers plus de rigueur, et sa poésie devient plus religieuse et dogmatique.

Au regard des cénacles parisiens, Francis Jammes est toujours resté un provincial un peu solitaire, vivant retiré dans ses montagnes pyrénéennes. Il posa plusieurs fois sa candidature à l'Académie française qui ne le reçut jamais en son sein. Si ses vers ont pris, avec le temps, un petit air suranné, Jammes, qui ne fut jamais à la mode dans son temps n'est nullement un poète démodé et ses vers sont toujours agréables à lire.

Il est aujourd'hui connu comme l'auteur de La Prière, mis en musique par Georges Brassens. Il s'agit d'un extrait d'un poème du recueil L'église habillée de feuilles (1906). Le titre original en est Les mystères douloureux. Brassens en a supprimé certains passages afin de rendre le texte plus percutant.

Au regard des cénacles parisiens, Francis Jammes est toujours resté un provincial un peu solitaire, vivant retiré dans ses montagnes pyrénéennes. Il posa plusieurs fois sa candidature à l'Académie française qui ne le reçut jamais en son sein. Si ses vers ont pris, avec le temps, un petit air suranné, Jammes, qui ne fut jamais à la mode dans son temps n'est nullement un poète démodé et ses vers sont toujours agréables à lire.

Il est aujourd'hui connu comme l'auteur de La Prière, mis en musique par Georges Brassens. Il s'agit d'un extrait d'un poème du recueil L'église habillée de feuilles (1906). Le titre original en est Les mystères douloureux. Brassens en a supprimé certains passages afin de rendre le texte plus percutant.

 

 

Le poème J'aime l'âne :

 

J'aime l'âne si doux
marchant le long des houx.
Il prend garde aux abeilles
et bouge ses oreilles ;
et il porte les pauvres
et des sacs remplis d'orge.
Il va, près des fossés,
d'un petit pas cassé.
Mon amie le croit bête
parce qu'il est poète.
Il réfléchit toujours.
Ses yeux sont en velours.
Jeune fille au doux cœur,
tu n'as pas sa douceur [...]

PRIERE POUR ALLER AU PARADIS AVEC LES ANES

Lorsqu'il faudra aller vers vous, ô mon Dieu, faites

que ce soit par un jour où la campagne en fête
poudroiera. Je désire, ainsi que je fis ici-bas,
choisir un chemin pour aller, comme il me plaira,
au Paradis, où sont en plein jour les étoiles.
Je prendrai mon bâton et sur la grande route
j'irai, et je dirai aux ânes, mes amis :
Je suis Francis Jammes et je vais au Paradis,
car il n'y a pas d'enfer au pays du Bon Dieu.
Je leur dirai : " Venez, doux amis du ciel bleu,
pauvres bêtes chéries qui, d'un brusque mouvement d'oreille,
chassez les mouches plates, les coups et les abeilles."
Que je Vous apparaisse au milieu de ces bêtes
que j'aime tant parce qu'elles baissent la tête
doucement, et s'arrêtent en joignant leurs petits pieds
d'une façon bien douce et qui vous fait pitié.
J'arriverai suivi de leurs milliers d'oreilles,
suivi de ceux qui portent au flanc des corbeilles,
de ceux traînant des voitures de saltimbanques
ou des voitures de plumeaux et de fer-blanc,
de ceux qui ont au dos des bidons bossués,
des ânesses pleines comme des outres, aux pas cassés,
de ceux à qui l'on met de petits pantalons
à cause des plaies bleues et suintantes que font
les mouches entêtées qui s'y groupent en ronds.
Mon Dieu, faites qu'avec ces ânes je Vous vienne.
Faites que, dans la paix, des anges nous conduisent
vers des ruisseaux touffus où tremblent des cerises
lisses comme la chair qui rit des jeunes filles,
et faites que, penché dans ce séjour des âmes,
sur vos divines eaux, je sois pareil aux ânes
qui mireront leur humble et douce pauvreté
à la limpidité de l'amour éternel.

FRANCIS JAMMES

             1868 eko abendoaren 2 an sortua da Tournay-en-Bigorre herrian. Bordalen, nun bere familia bizi izan zen 1880etik 1888rat, lehen bertzuak egin zituen.
1889-an Orteseko notario baten etxean egin zuen egon-aldi bat.
Andre Gide eta Alfred Valette-n sustenguekin agertarazi zituen zonbait olerki1891-an. 1897-an «Jammisme »mugimenduak bere fama zabaldu zuen.
« Argi-zirrintako anjelus-etik,ilun-izkilarat » agerrarazi zuen 1898-an. Urte hortan Claudel eta Charles Guerin aurkitzen ditu,azken hunek zonbait olerki egin zizkion.1901-an agerrarazten du « Pazko-loreen dolumina »eta bihotzpena baten ondorioz « Beltzdurak ».
1905etik landa,bere fedearen berpitzteak bihurtzen du bere olerkia.
Paristarrentzat eskualdedun bakartiara zen,bere mendietan bizi.Bainan harat joaten zelarik xoratzen zituen, Belgikanoak berdin.
Ez zuen lortu Frantses zaindian sartzerat
Bere lehen obrak ziren ezagutuenak Frantzian,partikulaski Brassens-ek musikatu « Otoitza »;atzerietan,(gehienik Alemanian,Otrixian,Suisan),bere lan guzia ezagutua da.
Ondoriotasunez Eyartzea ukanik,1921ean bizi leku hautatu zuen Hazparne bere heriotze arte 1938-ko hazilaren batean.

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