Auteur du site: Jean Arotçarena
Hazparneko karriken izenak
Pierre Choribit
Pedrito Choribit
Pedrito Choribit sortu zen Maulen 1915 eko urtean, bainan bere bizi gehienan Hazparnen iragan zuen.Pedrito Choribit. Uztaritzen egon zen ikasle eta handik landa, Chilera juan zen, han baitzuen bere aitak zapataintza handi bat. Bainan, osasunik ez izanez, itzuli zen sorterrira eta, bere izeba eta arrebarekin, etxen kokatu. Pedrito bera, gizon eder bat zen, harri edo zur lanetan eta margolaritzan artista ona: Ainitz ekintza bazituen berak margoturik, eta badira oraino Hazparne osoan barreatuak, Hauen artean, Mirande erretoraren itxura eta Saint-Pierre Apezpikuarena. Eta zimentaz oraturik, Bidarrai Erramundegiko Ama Birjina eta Hazparne Labirikoa eta oraino Basenerrekakoa. “Kantuz” deitu Euskal Kantu bildumaren liburuxkari axala margotu zion ere, Euskaldun arpegi eder batez. Marrazki hori omentsua bilakatua da geroztik. Pedrito fede haundikoa gizona zen. Horren gatik, Hazparneko burgesia edo apezeria lotsarazten ere bazekien ordea. Geroxeago, Donostiako alaba batekin ezkondu zen. Bere gaitza aldiz fede handiarekin jasan ondoan, adin gordinean hil zen 1966 eko otsailaren 25 an.
Par délibération du 25 octobre 2010, le conseil Municipal d'Hasparren a attribué le nom de Pierre Choribit à la salle d'exposition des arcades.
Pierre dit Pedrito Choribit est né à Mauléon (province de Soule) le 27 mars 1915. Son père, Jean Pierre Choribit était issu d'une famille de tanneurs réputés d'Hasparren. La tannerie des Choribit fut l'une des dernières à fermer ses portes à la fin du XIXe siècle alors que la crise frappait ce secteur resté à un stade artisanal au village. Jean-Pierre Choribit (né en 1876), l'aîné de la fratrie, décida d'émigrer au Chili où l'avaient précédé d'autres haspandars tout au long du XIXe siècle. Il s'installa à Concepción où il travailla quelque temps dans une tannerie. Il épargna et racheta en 1905 à Chillán la tannerie « El Aguila » qui existait déjà et qui avait fait faillite. Très vite après son arrivée au Chili le rejoignirent ses trois frères, Pascal (né en 1879), Jean Baptiste (né en 1882) et Joseph, le cadet (né en 1884) qui émigrèrent avant d'effectuer leur service militaire.
Jean Pierre Choribit de retour du Chili...
Vers 1910, Jean Pierre revint au Pays Basque. Il rencontra Lucie Veisse, originaire de Mauléon, ils se marièrent en juillet 1914 et eurent deux enfants Mayi et Pedrito. Ils s'installèrent à Ithurartenia, la maison familiale construite par Narcisse Choribit, le grand-père de Pedrito. Jean Pierre n'a pas investi tout de suite à Hasparren car la tannerie au Chili et la manufacture de chaussures qui avait été créée par la suite fonctionnaient bien mais pas suffisamment encore pour rapatrier des capitaux. Les frères se chargeaient de développer l'affaire pendant que l'aîné résidait à Hasparren après s'être beaucoup investi durant son premier séjour au Chili ; plusieurs jeunes hommes d'Hasparren partirent travailler dans l'entreprise créée outre-Atlantique par les Choribit. Puis la 1ère guerre mondiale éclata. La mobilisation surprit Jean Pierre en août 1914 alors qu'il venait de se marier et son frère Pascal revint du Chili pour prendre part au conflit. Il mourut au front en 1915 mais Jean Pierre revint.
Pierre dit Pedrito grandit à Hasparren
Pierre Choribit grandit à Hasparren. Il fit ses études secondaires au petit séminaire d'Ustaritz et rejoignit plus tard son père au Chili avec lequel il travailla quelques années dans la tannerie et la fabrique de chaussures familiale de Chillán. L'affaire ayant prospéré, la famille effectuait de longs séjours de part et d'autre de l'Atlantique. C'est à cette époque, en 1929, que Jean Pierre Choribit fit construire à Hasparren l'hôtel-trinquet Berria. De santé fragile, Pierre dut rester définitivement au Pays Basque où il continua à s'adonner à une de ses passions, la peinture.
Autodidacte, il réalisa une grande quantité de tableaux de genre d'inspiration basque qu'il alternait avec des thèmes religieux ou des portraits. Sur ses tableaux, très expressifs et colorés, il a su retranscrire l'âme et la personnalité des Basques.
Il fut également un remarquable dessinateur, sculpteur sur bois et auteur de moules en ciment. La critique a fait l'éloge de son œuvre intitulée Tête de Basque. Il s'agissait d'une sculpture réalisée au début de sa carrière d'artiste et qu'il reproduisit maintes fois sous diverses formes jusqu'à en devenir une œuvre classique de son auteur.
la technique du monotype
Sa technique de sculpture en béton était simple : il réalisait l'objet en argile, en faisait un moule en bois ou en cellulose, puis y coulait du béton avec une armature en fer.
Il était intéressé par la technique du monotype qui tient à la fois de la peinture à l'huile et de la gravure et dont il avait particulièrement assimilé la technique. Il rehaussait parfois ces monotypes de pastel ou aquarelle.
Dans ses œuvres, on trouvait beaucoup de sujets religieux, des femmes et des orphelins, des toréadors aussi et des clowns, dans l'éclatement des couleurs vives parmi des fonds obscurs.
Un critique d'art de l'époque parlait de la technique de Pierre Choribit en ces termes : « dessin habile, science de la composition qui sait user des masses et des lignes, sûreté de touche et magnifique sens décoratif au service d'une inspiration originale ».
Bien connu des milieux artistiques parisiens, Pierre Choribit exposait en permanence dans trois galeries de la capitale. Il participa à plusieurs expositions consacrées à des artistes de province et il étonnait par la diversité de ses techniques, par la variété de son inspiration, par l'abondance de son œuvre et par la personnalité et la truculence qui s'en dégageaient. Par ailleurs, plusieurs de ses tableaux ont participé à la décoration de films.
Voici ce que l'on peut considérer comme sa profession de foi qu'il livra lors d'un entretien avec un critique d'art.
•« L'évolution chez un peintre est la condition « sine qua non » du progrès. Evolution dans la technique, mais surtout évolution dans la conception picturale. La notion de joli et de beau, notion creuse et vide comme de jolies femmes qu'elle recouvre, a cédé vite la place à la notion de caractère, celle-là riche et durable et expressive. A ce stade, la peinture est déjà engagée et devient peu à peu agressive. Par son exaltation, elle est expressionniste. Puis, à force d'exprimer les autres, on apprend à s'exprimer soi-même, ne peignant plus l'état d'âme de M. X… ou de Mme Y… mais son propre état d'âme, son tempérament. Le miroir des autres s'est transformé en instrument à soi.
Que ma peinture soit jugée systématiquement noire, qu'on y sente un rictus ou même une odeur de soufre, que m'importe !
La maladie a tracé pas mal de cicatrices sur mon corps, aussi je fuis les satisfaits, surtout les plus détestables de tous, ceux qui se prennent au sérieux de leur onction. Seuls m'intéressent la souffrance et le côté « énorme farce » de la vie. Petit hommage que je rends du reste aux maîtres que je vénère : Brugel, Goya, Daumier et Rouault. »
C'était cela Pierre Choribit : la rupture d'avec tout conformisme pour s'abandonner à l'enthousiasme frénétique de son inspiration.
Bascophone et ardent promoteur de la culture basque
Il consacra les dernières années de sa vie à la sculpture, un art dans lequel il affirma son modernisme avec des matériaux peu usuels à l'époque comme le ciment, le bois et les troncs.
Il réalisa deux oratoires (chapelles consacrées à la Vierge Marie) à Hasparren ainsi que deux grandes sculptures en grès rose également vouées à la vierge, inspirées dans des stèles basques et installées à des croisements de routes à Hasparren et à Bidarray.
Il épousa Axun Emparantza originaire de Donostia-San Sebastián en 1954 et vécut dans la maison familiale d'Ithurartenia dans l'actuelle rue Francis Jammes. Grand amateur de pelote basque, il assura la gestion et l'animation du trinquet Berria construit par son père. Il initia également plusieurs jeunes d'Hasparren à la peinture et à la sculpture.
Bascophone et ardent promoteur de la culture basque sous toutes ses formes, il fut à l'origine de la création du centre culturel « Le Secrétariat Basque » installé au 14, rue des Cordeliers à Bayonne. Il s'agissait, selon les propres termes de son premier président, le docteur Michel Labéguerie, d'un « instrument technique, culturel, économique ouvert à tous, à toutes les Associations, à tous les groupements basques, à toutes les entités existantes.
Pierre CHORIBIT est mort à Hasparren le 25 février 1966.
Le vendredi 13 octobre 2010 a eu lieu le vernissage de l'exposition Pierre Choribit, en présence de la famille de l'artiste