Auteur du site: Jean Arotçarena
Hazparneko karriken izenak
Saint Martin Harriague
Saint Martin Harriague
Député, Conseiller Général et Maire d' Hasparren.
Né le 08/10/1849 à HASPARREN (France)
Décédé le 18/08/1905 à PARIS (France) à 56 ans
ASSEMBLEE NATIONALE OU CHAMBRE DES DEPUTES
20/08/1893 - 31/05/1898 : Basses-Pyrénées
08/05/1898 - 31/05/1902 : Basses-Pyrénées
27/04/1902 - 18/08/1905 : Basses-Pyrénées
(Eskualdun Ona, 1905-08-25)
Anecdote
Saint Martin Harriague s' exila en Argentine pour ne pas faire l'armée. A son retour, il fut arrêté et emprisonné comme insoumis et de ce fait, il dut faire son service militaire en France.
Il se maria avec, Marie Harriague, (du même nom mais pas dans la parenté), de Arkia - Ayherre. Huit ans plus tard, il se retrouve veuf et épouse, Léonie, la soeur cadette de son épouse décédée. Pour cela, il lui fallut l'autorisation du Président Felix Faure, qu'il obtint sans difficulté. Après la mort de St Martin Harriague, Léonie épousera un médecin venu de Cambo, le Dr Jean Lissar. Morroxko se présenta aux législatives comme républicain (gorriak) opposé aux cléricaux (xuriak), mais très vite, il comprit que s'il voulait être élu, il lui faudrait rallier l' autre camp.
Arkia, la maison de sa femme Leonie sa seconde épouse
LES ONCLES DE St MARTIN HARRIAGUE MORROXKO
La fortune de Saint Martin Harriague lui venait de ses oncles Jean et Bernardin Broussain (ils n'étaient pas dans la parenté de Pierre Broussain futur maire d' Hasparren) qui firent fortune à Cordoba en Argentine. Ayant su que les Indiens jetaient les peaux des bêtes à la rivière, après dépeçage de la viande, ils entreprirent de les utiliser; de surcroît, la région de Cordoba était boisée de chênes tauzins, dont le tanin est utilisé pour travailler les peaux. Ils y bâtirent des tanneries et prospérèrent ainsi rapidement.
Tous deux étaient célibataires. Jean Broussain mourut en Argentine et légua sa part à son frère Bernardin qui lui, mourut à Bayonne et St Martin Harriague Morroxko en fut le légataire universel.
De son vivant, Bernard Broussain légua 50 000 francs pour construire l'école publique (actuelle perception) à laquelle il donna le nom de "Ecole St Bernard". Il légua aussi 50 000 francs pour construire la maison de retraite d'Hasparren.
Voici deux extraits de la thèse "Culture basque et urbanisation à Hasparren" de Manex Pagola évoquant Saint Martin Harriague Morroxko.
Hasparren, comme le confirment les scrutins électoraux successifs de la 3e République, ne montre toujours pas d'enthousiasme vis à vis du nouvel ordre laïc et républicain. Si ce n'est le contraire. Car, c'est plutôt une continuité de l'ordre théocratique, à la manière de l'Ancien Régime. René Cuzacq signale que: "rarement élections prirent chez nous pareille allure violente."
Pour ou contre la République. Cléricalisme et anticléricalisme, école chrétienne ou école laïque. Telles étaient au fond les grandes questions posées. Cela même indique assez, la position prééminente acquise désormais par la religion, ainsi que la détermination soulevée pour garder à cette société locale de Hasparren, son caractère théocratique.
Encore aux élections de 1893, à la veille de l'instauration des premières usines de chaussures en pleine ville, le choix se porte en grande majorité sur un homme fortuné du lieu (Harriague Morroxko). Elu maire de la commune, "ayant des sentiments religieux", républicain modéré, capable par sa fortune de remédier au chômage de l'industrie de la chaussure en sa ville, il revendiquait, nous dit encore René Cuzacq: "le progrès, la liberté de conscience, les droits de la cité moderne, les églises ouvertes."
Nous voyons, de prime abord, comment ce maire, bien que ralliant assez franchement la République modérée, tient surtout à ménager l'église locale et l'image qu'elle imprimait à la population. Concernant la forte influence de l'église, un fait assez particulier peut d'ailleurs illustrer l'ambiance de l'époque.
Troisième candidat aux législatives bien animées de l'élection de 1893, le jeune duc de Grammont et Conseiller général de Bidache, se retira, en prenant parti pour le Maire de Hasparren et se prononça, en toutes lettres, contre "le gouvernement des Curés", ce qui lui valut d'ailleurs de n'être plus réélu Conseiller général dans son canton en Juillet 1895. "A la suite de quoi, l'on n'entendit plus parler de lui au pays des ancêtres." rapporte René Cuzacq. Cette simple anecdote confirme à nouveau le rôle toujours puissant de la religion dans la conquête du pouvoir politique.
Pour évoquer tout de même brièvement la figure de Morroxko, ancien député-Maire de Hasparren, dont le souvenir s'est transmis parmi plusieurs anciens que nous avons rencontrés sur les lieux, un élément permanent ne cesse de surgir à chaque évocation. Il s'agit surtout de sa réputation comme grand riche avec cette richesse "qui lui était tombée du ciel". D'où cette identification totale de la richesse et du pouvoir politique.
Balandier, s'appuyant sur une recherche effectuée par Marc Augé sur la société des Alladians de Côte d'Ivoire, a déjà mis en lumière les stratégies que peut adopter "l'homme riche": "...Ou bien il recherche un investissement ou bien il recherche un supplément de statut en réalisant un investissement "sociologique"qui lui permet de capitaliser des moyens et des signes de prééminence ou de pouvoir."
Mais Harriague Morroxko sait jouer en fait sur les deux plans, tant sa fortune est grande, puisqu'il réalise tout à la fois, une capitalisation de biens par l'achat de dizaines de fermes de la région et s'appuie sur ce prestige, en se hissant au rang de représentant du peuple, par les charges de maire et de député: histoire de légitimer sa puissance économique, comme le dit dans un sens voisin, Pierre Bourdieu: "l'accumulation des richesses matérielles n'est qu'un moyen parmi d'autres d'accumuler des pouvoirs symboliques comme pouvoir de faire reconnaître le pouvoir".
En définitive, toutes les péripéties électorales que nous avons rapportées plus haut, afin de mieux percevoir le cheminement lent et parfois tortueux qu'empruntent certaines idées de progrès ou de conservatisme, montrent que les courants exogènes peuvent rencontrer bien des oppositions.
UN APPORT CAPITAL: LA FORCE ELECTRIQUE
En 1890. le Conseil municipal présidé par St Martin Harriague (Morroxko), décide l'électrification du centre ville, sur un rayon d'environ 800 m. Dès 1894, les contacts nécessaires sont pris avec la Sté François Clavier qui, ayant installé une turbine au moulin d'Elhiarria, dispose de l'exclusivité de la distribution. L'installation sommaire se compose de trois dynamos d'une puissance totale de 120 ampères qu'actionne la turbine. Nous constatons que le cahier des charges indique deux réseaux, dont le premier est dévolu à l'éclairage public, tandis que le second est consacré aux particuliers.
Après une transaction entre l'ancienne société Clavier et la Sté Clarous en 1897, l'exploitation de l'énergie électrique sera vite acquise par la Compagnie Électrique de Hasparren, à la tête de laquelle nous trouvons Monsieur De Hériz, Président, J Bte Elissagaray, secrétaire et des membres, tels que: docteurs Pierre Broussain (futur maire) et le Dr Albert Detchart... Le siège de la nouvelle société est fixée à la maison "Jauregizahar", demeure du Docteur Broussain; ce qui ne manque pas d'asseoir le prestige de celui qui est destiné à devenir le premier magistrat de la commune.
En 1920. Monsieur Damcau, nouveau Président de cette Société, demande l'augmentation des tarifs (à hauteur de 80%) qui n'auraient pas varié depuis la première installation du réseau électrique da la commune, ce à quoi le Conseil Municipal oppose son refus. Puis, dès 1926, suite à la dissolution de la Compagnie électrique, la commune décide de se raccorder à la Société Hydro Électrique Basses Pvrénées. Entre temps, un Syndicat intercommunal prend en charge l'électrification générale de la commune et pour 1936, tous les quartiers sont électrifiés.
Ce processus d'électrification montre comment une initiative locale, par suite de difficultés de gestion et de distribution est pour ainsi dire stoppée tout à coup, pour s'incorporer ensuite à un ensemble plus vaste et plus solide comme ici, la Ste Hydro Electrique des Basses Pyrénées. Comme quoi, suite à œ que nous a enseigné Henri Mendras, les tensions et les contradictions internes à la micro société constituent autant de facteurs endogènes de changement.
Hazparneko Auzapezaren omenaldia heriotzearen karietarat.
Gizon on bat galdu du Eskual-herriak, eta bereziki Hazparneko herriak buruzagi on bat.
St. Martin Harriague, Morrotxkoteiko semea, bere sor-herriko auzapez, kantonamenduko kontseilari jeneral, eta Baionako arrondizamenduko bi deputatuetarik bat zena, hil izan da, egun zortzi, Parisen; gizonaren adinik hoberenean, haren eta halakoen beharrik handiena Eskual-herriak eta Frantziak zuketen orenean.
Gogoak emaiten daukun bezala, mintzo gira hemen beti, lañoki, orotaz; huntaz ere halaber mintzatuko.
Atsegin dugu, herritar ongi-egile handi baten gorestea, bere merezimenduen arabera; ba eta bihotzmin herriarentzat, inguruneko herrientzat, eta oraino urrunago, gorago behatuz, hil hunek deputatuen ganbaran ja zenbeit urte huntan hain gizonki, geroago eta gizonkiago zaukan tokia bet-betan hoin goiz, hoin uste-gabean horrela hutsik ikustea.
Zer eskasa ez du egin behar hunek, bere xede onekin, bere gogo zuzen, zail eta azkarrarekin hanbat ederki eskuetan zauzkan gider guziei buruz?
Zer zilo ezin betezkoa, edo nekez beteko dena ontsa!
Dugun aitor egia; ez ginuen usteko bertze orduz, duela hamabortz, hamasei urte, egun batez hemen berean, Eskualdun Ona huntan, guhaurek laudatu behar izanen ginuela, guk eta orok orduan, hastapen hartan, gure etsaiekin bat, eskuz-esku zoala, ikusi gizona.
Ez, ez ginuen segurki holakorik erranen orduan, ez guk, ez nehork; bertzelakoak baitziren orduko itxurak. Bainan geroztik hunat, urak bide egin du; gizonak ere ba.
Gu gure hatzetik higitu gabe, ikusi ditugu lehenago xuxen zoazinetarik asko makurrerat lerratzen; bertze batzu —bakarrak ba, bainan hanbatenaz merezimendu gehiago dutenak— makurrerako bidea utzirik, onerat egiten, eta egunetik egunera finkatzen on hartan, gero-ta barnago, haize kontra; ohiko adixkide minenetarik anitzekin samurtzerainokoan.
Hetarik bat hau, hunekin lehengo deputatu gorri eztienetarik zenbeit; gizon zuzenak beren hartan, eta zuzenak direlakotz, ohiko ala oraiko eta betiko gorri gaixtoek, tzarrek, lehen xuriak bezen edo gehiago begietan baitituzte orai.
Ageri zen aspaldian huntara ginoazila; gorri eztiek, zuzenek, ez zutela ihardokiko ahal gaixtoen oldarrari. Ez zen profeta izan behar, oraiko makur izigarriak urrundanik heldu zirela ikusteko. Jin dire, guk eta gurekin anitzek aitzinetik erran bezala.
Bainan erranen ez ginuena da gertatu: hainbertze gizon makur edo ahulen artetik zenbeit agertu baitire, hau bezala (eta hau bezen bat nehor guti), zinezko-gizon. Ez berehala; haste hartan eta geroxago ere behaztopa frango eginik daude, orai onerateko eskualdea daukatenetarik batzu. Bainan goiz ez bada berant, beren ahalaz onerat itzuli baitire, apur bat bederen eta hau bezalako zenbeit kasik osoki itzuli edo batetara doana, agertu kanpoz betidanik barnez ziren bezala, biba hek, eta oroz gainetik biba hau. Hunek, bereziki azken lau, bortz urte huntan, kasik beti gure gogorat eman du bere boza Parisen: zuzenaren alde, gure erlisionearen kontrako lege tzar guzien kontra; bazter nahastea, gerla eta gaixtakeria baizik gogoan ez dutenen kontra.
Hortakotz gorriek, eta guziz framazonek eta zozializtak direlako makur bilatzaleek begietan hartzen ari zuten; ja hartua ere hainbertzetaraino non, heldu den maiatzean jazarri gogo baitzazkon, hura kendurik ahal bazuten, haren ordain ezartzeko bertze bat, edo berenaz tzarra, edo ahula, sudurretik nola nahi erabiltzekoa.
Beren ustez hau ere bertze orduz hala berezia zuten; aberatsa zelakotz, errepublikanoa eta sortze apaletikakoa, beren eskuko xoxoa zaukaten. Bainan uste baino gizona beren buruaren jabeago dute hatzeman.
Ez hemen hemengo kargudun kixki oro zangoen azpian ezarri nahi zituztenek, ez nehun deputatu lagun gorriagoek, ez prefet, ez eta ministro, ez bertze nehork ezin kordokatu dute hura bere hartarik.
Ote zakien hastetik, zer putikoekilakoari lotzera zoan, ala ondoan ditu ezagutu, ikusi? Dakiguna da, behin ezagutuz geroz, merke uzten zituela bazterrerat xede gaixtoko gizonak, ttipi ala handi, bere karguari zoazkon eginbidetan.
Gaineratiko eletan ez gira sartzen: «hau edo hura ein balu: ba etsai ba adixkide, orori buruz holakoa izan balitz, eta ez halakoa». Xehetasunetara gabe, dugun erran bakarrik hau: ongaitz guziak oro hartuz, bana bertze, badela, egungo egunean, gizon makurragorik hogoi-ta bortz. Batek alabainan ororekilakoa ezin egin.
Gizon publikoaz bezainbatean abiadurako itxurak, ba eta lehen urratsak orok dazkitenak izan baditu ere, azken urte hautan oro ahantzarazi dauzku.
Alta nehork ez zuen bildu, ez baitzen bertzek erabiltzekoa. Bera da ohartu non zen eta norekin: eta zer egin behar zuen; eta behin bide xuxenari lotuz geroz, nork kordoka hura?
Badago azken huntarat bere lagun herritar deputatu ezti direlakoak ere utzirik, zoazila nahi zutena erran eta egin, badago hura bakarrik bera gelditzen bozaren emaile, goraki, erlisionearen alde.
Atsegin dugu, erran gabe doa, jakitea, elizako azken laguntzak harturik hil dela; bainan den bihurriena ere norapeit biribilkatzen da hiltzerakoan. Jainkoak denbora uzten badio, bere baitan sartzeko
Hau ez da egon azken orenaren beha: lehenago du bere baitan senditu eta erakutsi bere burrasoen, adixkide zinezkoen, herritar girixtinoen, bere bi andere ixil eta on, bat hila, bertzea bizi utzi duenaren erlisioneari gero-ta gehiago zaukan atxikimendua. Haren eginbidetarik handiena zen hori, eta zeren duen hori azken urte hautan ikusi dugun bezala, bete, zor ginion gure ezagutza.
Dezala luzaz atxik, Eskual-herriak galdu duen gizon onaren orroitzapena!...