top of page

Jats

Jats

Jean Sabalo, naît à Hasparren le 27 novembre 1859.

Jean Sabalo, naît à Hasparren le 27 novembre 1859. Son surnom de Yats (plutôt Jats) vient de « balai ». Le jeune Sabalo, à la carrure exceptionnelle, réussit un jour à se procurer un vieux gant (il fallait pouvoir se le payer). On s'aperçut vite à Hasparren, où la pelote était une deuxième religion,que le successeur de Gaiskoina était trouvé.

Dès l'âge de 16 ans, il est incorporé aux meilleurs joueurs de l'époque: Halty, Xilar, Larronde, Larralde... Le jour de sa première partie à Cambo, Yats s'y rend à pied. Mis en confiance par Halty, il prend de l'assurance et montre ses immenses moyens. Le public enthousiaste scandait « Garbizak plaza, Yats garbizak ». Le surnom était trouvé.

Comme Gaskoina, il eut lui aussi ses grands défis avec les joueurs outre-Bidassoa.
Au chapitre des défis dont se nourrit la légende durant des siècles, il y avait, à Villabona, un redoutable joueur de rebot «El Mango » que l'on appelait « Manchot ». La réputation de Yats avait traversé les monts; on parlait d'un colosse de 130 kg, taillé dans le chêne, mais possédant coup d'oeil et sens du placement sans lequel aucun joueur de rebot aussi puissant soit-il ne peut briller.

Les Espagnols lancèrent un de ces défis qui embrasent le Pays Basque avec 2000 F (de 1886) d' enjeu. Avec Yats, on trouvait Xilar et Ganix Larronde, c'est à dire, ce que l'on faisait de mieux comme refileurs à l'époque. Le jeune Larronde et Berterretche complètent l'équipe. Les Labourdins l'emporteront 13 à 9 après quatre heures de lutte.

 

Gêné par la voûte pour armer son bras, Yats, d'un coup de poignet fabuleux renvoie la pelote par-dessus le mur principal à plus de 120 mètres; ce fantastique exploit se répandit bien sûr dans tout le pays. Un vieux Saratar confirma les dires de l'Hazpandar quelque temps plus tard, il le tenait de son père qui avait assisté à la partie.

Jean Sabalo était également un grand joueur de pasaka, comme tous les joueurs de l'époque. Yats effectua sa dernière partie de rebot à Biarritz au fronton d'Aguilera en 1912; il avait dépassé la cinquantaine. Devenu commerçant prospère, immense champion, il fut aussi un homme droit et un chef de famille exemplaire. Il eut trois filles et deux garçons; les deux garçons qui étaient sa fierté, furent tués à la guerre de 14-18. Yats ne s'en remettra jamais et on le vit souvent assis sur son banc, devant l'hôtel, tirant sur sa pipe, le regard perdu. Il meurt le 16avril 1927,à 68 ans.

Propriétaire de l'hôtel-restaurant Yatstea, il avait un jour déchargé seul et sans les bois de roulement, trois ou quatre " bordelaises " (barriques de 225 l). Parmi ses clients assidus figurait un certain Noblia, surnommé " Karrosa ", qui avait le vin "mauvais ". Un jour qu'il indisposait tout les clients, Yats ouvrit la fenêtre, saisit notre homme par le col et le fond du pantalon et le déposa en contrebas sur le trottoir. Noblia, n'ayant d'autre défense face à ce colosse que sa langue, s'en prit au tenancier: " Auxe da istoria, Karrosa kanpoan eta astoa barnean" 

Quelques mois plus tard, c'est l'équipe de Saint Sébastien, réputée très forte,qui lance un défi aux partenaires de Yats. Le fronton choisi sera celui d'Irun, celui-là même où s'illustra Gaskoina quarante ans plus tôt. On jouera jusqu'à 3 h de l'après midi, et Yats s'imposera à nouveau.

Un très vieil Hazpandar, centenaire, aujourd'hui décédé, raconte l'exploit légendaire de Yats sur le fronton de Sare. L'équipe locale avec Larronde et Lemoine (le grand-père de Jean) joueur très puissant, accule Yats sous les arceaux de la mairie - il faut imaginer ce coup avec le matériel de l'époque des gants de cuir courts et des pelotes autrement plus lourdes que celles d'aujourd'hui-.

Jats

Jean Sabalo, Hazparnen sortua zen (1859) -ko, azaroaren 27an, Kaskoina hil zen urte hortan berean. Jean Sabalo gaztea, mutil haundi eta azkar bat zen, espalda zabal batzuekin. Ttipitik, pilotako esku tresna bat bereganaturik, pilotan hasi zen, eta laster denak ohartu ziren, Kaskoinak ordaina bazuela Hazparnen, pilota jokoa, bigarren erligionea bezala zagon Herri huntan.
16 urte zituenetik, jadanik pilotari hoberenen taldean sartu zen Jats; Halty, Xilar, Larronde, Larralde, orduko hoberenekilan 

artzeko gai zen. Hauekin, bere lehen partida, Kanbon, jokatu zuen. Partida egunean, oinez juan zen Kanborat ; han, Halty pilotariak hartu zuen bere gerizapean, eta beren buruan konfiantxa harrarazi zaion. Partida denboran, jendeak oihu egiten omen zuen : « Garbizak plaza, Jats, garbizak plaza! ». Egun hortarik zuen bildu “Jats” izen goitia.
bottom of page